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Préambule : décembre 2009, notre fédération adressait un courrier aux membres du Grand Conseil Genevois, dans lequel elle prédisait que sans intervention humaine, l’espèce cerf occasionnera à moyen terme des problèmes de sécurité routière et de dégâts agricoles. Les faits nous donnent raison. Face à l’étendue des dégâts agricoles dus aux cerfs dans la région de Versoix, les agriculteurs viennent de soumettre une pétition au Grand Conseil genevois, réclamant des tirs de régulation de cette espèce. Désormais, le cerf genevois risque donc fort de rejoindre la longue liste des animaux de mauvaise foi, c’est-à-dire : ceux qui font mentir les adversaires de la chasse en refusant de s’autoréguler. Les dizaines de milliers d’oiseaux, sangliers, lièvres, renards, lapins de Garenne, etc. occis à la sauvette par les fonctionnaires dans ce « paradis pour animaux sauvages » qu’est Genève (sur papier), sont là pour démontrer que l’autorégulation de la faune est une douce et fort couteuse plaisanterie, sous nos latitudes. Notre fédération estime que pour être cohérent, dans un Canton qui interdit la chasse et défend l’autorégulation de la faune, pas un seul animal sauvage ne devrait être tué par l’humain et encore moins par le fusil. Dans le cas contraire, il s’agirait tout simplement d’une duperie et d’une perversion dialectique… A charge des tenants de cette théorie d’assumer les dégâts et les inconvénients engendrés par leurs lubies.
La question demeure : dès lors qu’un certain nombre d’animaux DOIVENT être tirés et que la loi actuelle permet d’engager des « tiers autorisés » qui le feront en rapportant de l’argent dans les caisses de l’Etat, qui, et au nom de quelle logique pourrait s’y opposer ? Après tout, l’animal mort se soucie peu de savoir si la balle qui l’a tuée sortait du fusil d’un garde-faune ou de celui d’un « tiers autorisé » ! Non ?